Lorsqu’on nous annonce une maladie grave, nous éprouvons souvent plusieurs sentiments : la peur, l’angoisse, le manque de goût à la vie… Le désespoir et l’incertitude peuvent gagner les cœurs lorsque les chances de guérison sont minces. On peut ressentir le froid de la solitude, la chaleur de la déception. La vie peut devenir dure et pénible…
Peut-être aussi, le fait d’avoir quitté sa maison pour un foyer de retraite peut être vécu comme « une traversée du désert ». Vous avez parfois éprouvé la tentation du découragement, du désespoir… Dans ces moments de grande souffrance, de peur panique, de douleur lancinante, il nous paraît impensable que notre maladie, notre solitude, notre handicap ou notre âge puissent apporter un nouvel élan à votre vie.
Comment faire pour recevoir l’onction des malades ?
Le prêtre est disponible pour aller donner ce sacrement dès que quelqu’un en fait la demande. Vous êtes malade ou vous connaissez une personne souffrante. Vous désirez recevoir le sacrement des malades ou le demander pour quelqu’un? Téléphoné à notre secrétariat au 819-663-4240
Sacrement des malades, onction des malades ou extrême onction
Le sacrement des malades s’appelle également «onction des malades» parce que l’on fait une onction d’huile sur la personne malade qui le reçoit. En revanche, contrairement à une opinion très répandue, ce sacrement n’est pas réservé aux derniers moments de la vie comme le laissait entendre les expressions «extrême onction» et «derniers sacrements». La pratique ancienne réservait en effet ce sacrement aux personnes malades à l’article de la mort.
En réalité, on le confère à toute personne malade dont la santé commence à être dangereusement atteinte par la maladie ou la vieillesse, aux personne malades au moment où la maladie devient une épreuve difficile à supporter, à ceux et celles qui vont subir une opération sérieuse et aux personnes âgées dont les forces déclinent beaucoup.
Comme pour tout sacrement, ce qu’on attend du Seigneur ce n’est pas forcément quelque chose de l’ordre matériel, mais la guérison du cœur. Le sacrement de l’Onction des malades a pour but de conférer une grâce spéciale à la personne qui éprouve les difficultés inhérentes à l’état de maladie grave ou à la vieillesse. Il est signe de la tendresse de Dieu pour la personne qui souffre.
Le sacrement de l’Onction des malades apporte :
- Le réconfort, la paix et le courage pour vivre la souffrance de la maladie ou de la vieillesse.
- Le pardon des péchés si le malade n’a pas pu l’obtenir par le sacrement de la pénitence.
- Le rétablissement de la santé, si cela convient au salut spirituel.
- La préparation au passage à la vie éternelle.
Un peu d’histoire
On est frappé, en lisant les évangiles, de voir la place qu’occupent les malades et surtout les infirmes. L’on est également frappé de constater que la guérison des malades est toujours présente dans le ministère de Jésus et dans la mission qu’il confie à ses apôtres. Presqu’à chaque page de l’Évangile, Jésus manifeste son attention aux malades, à ceux qui souffrent dans leur corps et il exerce son pouvoir de guérison : « Lève-toi et marche… Je le veux, sois guéri… Il la prit par la main et elle se leva. » Il vient en aide le plus souvent à des infirmes : aveugles, paralytiques. Quelques fois, mais plus rarement, il guérit des malades, comme la belle-mère de Pierre, atteinte de fièvre, ou des lépreux. Dans quelques cas, il « relève » ou ranime des adolescents en danger de mort, ou que l’on croit déjà morts (fils de la veuve de Naïm, fille de Jaïre). Dans un cas seulement, celui de Lazare, il appelle hors du tombeau un homme qui y a été déjà déposé.
« Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Et voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : par mon nom, ils chasseront les démons […], ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris. »
Marc 16:15-18
L’attention aux malades, et même la guérison des malades, font donc partie de la mission de l’Église, comme un complément de l’annonce de l’Évangile, et une Église qui ne prendrait pas soin des malades ne serait plus l’Église du Christ. De fait, cette préoccupation de personnes qui ne sont pas en bonne santé, qui souffrent dans leur corps, a toujours été présente dans l’Église, encore que sous des formes diverses. Le Christ lui-même n’emploie pas un rituel unique : souvent une parole suffit, ou bien il prend le malade par la main, ou encore il met de sa salive sur la langue ou les yeux de l’infirme, ou il impose les mains, mais jamais on ne le voit faire une onction avec de l’huile. En revanche, à maintes reprises, il rappelle la nécessité de la foi : « Ta foi t’a sauvé. »
Nous n’avons que peu d’indications sur la manière concrète dont les apôtres ont mis en œuvre leur mission et leur pouvoir de guérir. Les Actes des Apôtres rapportent plusieurs guérisons accomplies « par les mains des apôtres » (Ac 5, 12) ou simplement par « l’ombre de Pierre » (Ac 5, 15-16). Paul à son tour guérit un infirme en lui disant : « Lève-toi » (Ac 14, 8-10) et un malade « en proie à la fièvre et à la dysenterie » en lui imposant les mains (Ac 28, 8-9).
La tradition ecclésiale a fait une place privilégiée à un passage de la lettre de Jacques (5, 14-16) : « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les presbytres de l’Église, et qu’ils prient sur lui après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront remis. Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. »
En 1173, le sacrement des malades prend le nom d ‘ « extrême -onction ». Elle insiste davantage sur le passage de la vie vers la mort. Il était donné aux mourants. C’est en 1972, dans le cadre de la réforme de la liturgie initiée par le concile Vatican II, que la liturgie du sacrement des malades, encore appelée onction des malades, est rénovée. Cette réforme permet de donner un sens différent à l’extrême onction.
Aujourd’hui, le sacrement est proposé à ceux et celles dont la santé commence à dangereusement être atteinte par la maladie ou par l’âge. Il comporte un temps de préparation confiée aux membres de la pastorale des malades et aux familles. Il se pratique soit au sein de la famille, à l’hôpital, à la maison, soit lors d’une messe, en présence de la communauté paroissiale.